Denise Laperrière : une certaine genèse

Les dessins et les sanguines du peintre québécois Denise Laperrière font tous songer à une miraculeuse anabiose : les hommes, les femmes et les animaux qu'elle dessine semblent revenir à la vie après une période de léthargie. Ou alors naissent-ils simplement? En une très simple allégorie, Denise Laperrière récrit le genèse : dans une cavité en forme d'œuf (on revient à cette naissance dont nous parlions) creusée dans le sol, un homme, une femme et un chien, semblent s'éveiller à une aube nouvelle. À partir d'eux, tout semble à nouveau possible, un monde peut renaître.

Ces multiples naissances et renaissances sont au centre des préoccupations de Denise Laperrière : hommes et animaux se lient étroitement jusqu'à dessiner une roue. Roue de la vie qui tourne inlassablement, faisant se succéder indéfiniment morts et naissances, passé présent et avenir.

B.-P. Cruchet
Gazette de Lausanne
Suisse